Citoyennes et citoyens, membres de la Convention citoyenne pour le climat.

Alexia

Je m’appelle Alexia, j’ai 23 ans, je suis étudiante en Master science du médicament et des produits de santé à Montpellier, et suis originaire de la Guadeloupe. J’ai été tirée au sort pour participer à la première convention citoyenne pour le climat en France, afin de trouver des solutions pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre dans le respect de la justice sociale. Je faisais partie du groupe “se nourrir” dans lequel ont été abordées les questions d’agriculture biologique, d’alimentation saine, de politique alimentaire, d’importation, de pêche et surtout le crime d’écocide. Cette question me concerne plus personnellement car en Guadeloupe l’utilisation d’un pesticide engendre des problématiques sanitaires et environnementales. J’aimerais sensibiliser un maximum de jeunes pour qu’ils puissent comprendre que nous devons changer nos habitudes pour avoir un mode de vie plus vertueux et respectueux de l’environnement.

Eloïse

Eloise, 18 ans, dunkerquoise, étudiante en 1ère année d’accès aux études de santé, défend la cause Climat, avec conviction. Dès le plus jeune âge, elle est sensibilisée à la nature par son grand-père, jardinier et militant associatif, président du MNLE (Mouvement National de Lutte pour l’Environnement Nord-Pas-de-Calais). Comme membre d’un mouvement de scoutisme, la lutte pour le respect de la nature et de la Vie est vite devenue une évidence. Tirée au sort l’année de sa Terminale scientifique pour participer comme Citoyenne à la Convention pour le Climat visant à proposer des mesures pour baisser les émissions de CO2 de 40% d’ici 2030, elle acquiert un socle de connaissances, développe son sens critique et affûte ses arguments. En 2021, elle crée avec son frère la branche du mouvement Youth for Climate Dunkerque.

William Aucant

William Aucant est un Architecte-Urbaniste Nantais de 34 ans. Il est doctorant au Laboratoire GERPHAU. Il a travaillé à Paris, Rotterdam et Berlin afin d’observer d’autres façons de faire la ville. Il est membre tiré au sort de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC). Il a participé aux travaux du groupe thématique “Se Loger”, notamment sur les questions de rénovation thermique des bâtiments et de limite à l’étalement urbain.

Pascal Beulk

Pascal Beulque est pilote professionnel d’avion à la retraite. Il vit en centre France, à la campagne. Il est conscient que “la transition écologique devient une priorité mondiale et que pour y parvenir, nous devons impliquer tous les citoyens, car les politiques sont trop laxistes. L’avenir est entre nos mains, saisissons-le”.

Mélanie Blanchetot

Mélanie Blanchetot, 37 ans, à Nanterre dans les Hauts de Seine. Maman d’une fille de 10 ans, je suis responsable dans une agence événementielle internationale. Je fais partie des 150 citoyens tirés au sort pour la CCC (groupe Se Nourrir).

Jean-Pierre Cabrol

J’ai 57 ans, je vis à Saint-Gervais-les-Bains, dans le Pays du Mont Blanc, je suis chef d’entreprise, autodidacte. Mon métier est le recyclage des matières plastiques issues de chutes de productions industrielles et/ou de collectes sélectives. En 1996, je crée l’un des tout premiers centres de traitement des déchets plastiques. Le site traite plus de 15 000 tonnes par an de matières. En 2008, je vends mon entreprise au groupe SUEZ Environnement et j’intègre leur équipe comme Directeur Général du département du recyclage des plastiques chez SITA RECYCLAGE. Je quitte le groupe en 2012. En 2013 je crée l’entreprise EDEAL, spécialisée dans le trading des matières premières secondaires plastiques. J’aime à répéter que malgré mon métier, ma connaissance du climat s’arrêtait au bout de mon jardin ! Par chance, la Convention Citoyenne sur le Climat m’apportera ce plus essentiel pour mieux vivre demain et l’engagement qu’il est nécessaire d’avoir pour notre futur à toutes et tous.

Agnès Catoire

Agnès Catoire, 43 ans, je suis licenciée économique depuis ma participation à la Convention Citoyenne pour le Climat ; j’étais gestionnaire de paie auparavant. Aujourd’hui, j’envisage un bilan de compétences et une formation dans le domaine de l’environnement. La première fois que j’ai été contactée pour participer à la Convention Citoyenne pour le Climat, j’ai cru à un canular. Lorsque j’ai été rappelée, 3 semaines plus tard, je n’ai pas hésité une seconde avant d’accepter. J’étais déjà sensible à l’écologie et, en tant que maman, très enthousiaste à l’idée d’agir concrètement pour la planète et les générations futures. J’ai fait partie du groupe « consommer ». Une des mesures phares sur laquelle j’ai particulièrement travaillé : la régulation de la publicité. J’ai également été très investie dans la révision de l’article 1er et du préambule de la Constitution afin d’y intégrer un principe fondamental qui permettrait d’élever au rang constitutionnel la protection de l’environnement et de l’écosystème.

Mélanie Cosnier

Auxiliaire de vie à domicile, je fais partie des 150 personnes tirées au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat à l’été 2019. J’ai coprésidé l’association des 150 jusqu’à l’arrivée du projet de loi Climat-Résilience au Parlement. Je suis maire de Souvigné-sur-Sarthe, village de 630 habitants, depuis mai 2020.

Jean-Michel De Ninis

Jean-Michel de Ninis, habite Saint Raphaël , marié , 2 enfants , retraité du CCE de la SNCF (chef de cuisine puis directeur de village vacances ). Colistier sur la liste écologiste ma ville ma planète au élection municipale (10 %°) avec 2 conseillers élus. Passion: la macrophotographie , la cuisine , la randonnée , le taichi.

Tristan Dourouguin

Guy Kulitza

Je m’appelle Guy Kulitza et j’ai l’âge d’Astérix et de la révolution Cubaine. J’ai 4 enfants (remariage) et 7 petits-enfants. J’habite un petit village de Haute-Vienne. Retraité d’un service public auquel je reste fortement attaché, je pensais naïvement que ma vie active était derrière moi. C’était sans compter sur cette singularité : la Convention Citoyenne pour le Climat. Je me suis rendu compte à quel point le bilan était bien plus désastreux que je ne pouvais l’imaginer et j’ai compris l’urgence d’agir pour garantir un avenir sûr et paisible aux générations futures. J’ai trouvé dans la CCC un but aux années qui me restent à passer dans ce monde : faire entrer l’écocide et les limites planétaires dans la loi.

Claire Morcant

Je m’appelle Claire Morcant, j’ai 49 ans, je suis fonctionnaire territoriale (Métropole Aix Marseille Provence / Développement économique et aménagement du territoire) à Marseille. J’ai été tirée au sort en août 2019 pour participer à la Convention Citoyenne pour le Climat. Je faisais partie du groupe “Consommer”. Je continue encore aujourd’hui, avec d’autres citoyens, à défendre les mesure de la CCC et à témoigner de mon expérience unique tant en termes de démocratie participative que de transition écologique, à travers notamment l’association “LES 150” (toujours très sollicitée) dont je suis la Trésorière.

Amandine Roggeman

Citoyenne de 27 ans au moment du tirage au sort pour la Convention Citoyenne, Amandine Roggeman est jeune active dans le secteur de la culture et de la philanthropie à Paris. Après des études en Sciences politiques et en Histoire de l’Art, elle a travaillé dans le milieu institutionnel public mais aussi dans une grande entreprise très en prise avec les questions climatiques. Lors de la Convention, Amandine a fait partie du groupe de travail Consommer et a également eu la chance d’intégrer le Comité de Gouvernance pour représenter le collectif citoyen.Depuis, elle est membre de l’association Les 150 et anime le groupe de travail “Europe/International” pour promouvoir le modèle de la Convention et suivre la mise en œuvre de certaines mesures qui doivent être débattues à ces échelles. Elle suit aussi tout particulièrement le débat national autour de la réglementation de la publicité et a participé à des réunions de travail sur ce sujet entre les ministères de la Transition écologique et de la Culture.

Citoyens participant aux salles de discussion

Claire Burlet

Je m’appelle Claire, j’ai 57 ans et j’exerce la profession de Directrice des soins au Centre Hospitalier de Cambrai, ville de 33 000 habitants. J’ai été tirée au sort pour la Convention Citoyenne pour le Climat à mon grand étonnement.  Mes filles ont été très surprises de ce tirage au sort, selon elles, je n’étais pas concernée par cette problématique. Évidemment ces doutes de leur part ont attisé mon envie de faire partie de l’aventure. En 2020 j’ai donc vécu deux grands chocs: d’une part, la Convention Citoyenne et la prise conscience de l’urgence climatique dont je n’avais pas imaginée l’étendue, et, d’autre part, la crise sanitaire, qui a été un second choc avec le même sentiment d’urgence et d’inéluctable. J’ai eu la chance d’être membre du groupe « Se nourrir ». Ce qui m’a amené à me demander: si le concept de Démocratie Participative est possible en France, alors pourquoi pas ailleurs?

Muriel Pivard

Autres intervenants

Simon Baeckelandt

Entré à l’Université de Lille après le master Affaires Publiques à Sciences Po Paris, je m’y suis passionné pour la sociologie politique. J’ai d’abord travaillé sur les usages politiques du Grand Débat National lors de mon mémoire de recherche à la suite duquel j’ai eu la chance de pouvoir poursuivre en thèse. Dans la continuité de ma première recherche, ma thèse porte sur les rapports entres groupes d’intérêt et dispositifs participatifs. C’est au titre de cette recherche que j’ai pu observer la Convention Citoyenne pour le Climat et que je m’intéresse à présent à la réforme du CESE et au collectif citoyen « Vaccination ».

Bjørn Bested

Bjørn est directeur adjoint de DBT et a dirigé de nombreux projets d’évaluation technologique et d’engagement public dans divers domaines technologiques et politiques. Il a été le coordinateur mondial des projets World Wide Views et possède une expérience pratique de l’organisation de conférences de consensus, de jurys de citoyens, de sommets de citoyens et d’autres méthodes de participation citoyenne. Il a conçu et coordonné plusieurs processus d’engagement public dans le cadre de projets du 7e PC et de H2020, et a récemment organisé l’engagement des citoyens pour la définition des missions d’Horizon Europe. Il fait partie de l’équipe DBT qui a conçu et animé l’Assemblée danoise sur le climat (en ligne) et est membre du comité de gestion du réseau de connaissances sur les assemblées sur le climat établi par la Fondation européenne pour le climat.

Eric Buge

Eric Buge est administrateur de l’Assemblée nationale et secrétaire général du Groupe d’études sur la vie et les institutions parlementaires (GEVIPAR). Ses travaux portent sur les institutions politiques et démocratiques. Il a publié Droit de la vie politique (Puf, 2018), ainsi que des articles sur le fonctionnement du Parlement, sur l’exemplarité des responsables publics et sur la participation citoyenne.

Léo Cohen

Léo Cohen a été membre du comité de gouvernance de la Convention Citoyenne pour le Climat. Auparavant, il a occupé les fonctions de conseiller spécial du Ministre d’Etat, ministre de la transition écologique et solidaire (2018-19), Directeur-adjoint, puis directeur de cabinet du Président de l’Assemblée Nationale (2017-18), et conseiller de la secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité (2016-17). Il travaille est désormais consultant indépendant, spécialiste des questions de transition écologique et de participation.

Dimitri Courant

Dimitri Courant est doctorant en science politique à l’Université de Lausanne (IEP) et à l’Université Paris-VIII-Saint-Denis (CRESPPA). Ses travaux portent sur la délibération, la représentation politique, la démocratie et le tirage au sort aux XXe et XXIe siècles. Ses enquêtes qualitatives de terrain comparent les assemblées citoyennes (Irlande), le Conseil Supérieur de la Fonction Militaire, le groupe citoyen du CESE, le Grand Débat National, la Convention Citoyenne sur le Climat (France), ainsi que les PubliForums et le panel Demoscan (Suisse).

Cyril Dion

Cyril Dion est un écrivain, réalisateur, poète et militant écologiste français. Fin 2006, il participe à la création du Mouvement Colibris, qu’il dirige jusqu’en 2013. En 2012, il cofonde le magazine Kaizen dont il est directeur de la rédaction de 2012 à 2014, et la collection Domaine du Possible aux éditions Actes Sud. En 2016, il remporte le César du meilleur documentaire pour son film Demain, qui obtient plus d’un million d’entrées. En 2019, il est une figure de proue du collectif des Gilets citoyens qui appelle à la création d’une assemblée citoyenne tirée au sort pour sortir par le haut de la crise des Gilets jaunes, et est ensuite nommé garant de la Convention citoyenne pour le climat.

Adrien Fabre

Post-doctorant à l’ETH Zurich, docteur en économie de l’école d’économie de Paris, normalien, Adrien Fabre travaille sur la transition énergétique, les préférences politiques, les processus de décision démocratiques, et surtout sur le changement climatique. Ses travaux sont disponibles sur https://sites.google.com/view/adrien-fabre. Adrien Fabre a également une chaîne youtube où il expose des propositions humanistes en matière d’écologie et de démocratie : la chaîne humaine (bit.ly/chaine_humaine).

David Farell

David Farrell, membre de l’Académie royale d’Irlande, est directeur du département de politique et de relations internationales de l’University College de Dublin. Spécialiste de l’étude des systèmes électoraux, des partis politiques et de la représentation, ses travaux actuels portent sur les mini-publics délibératifs. À ce jour, il a conseillé et/ou mené des recherches sur six processus de mini-publics délibératifs (assemblées de citoyens) dirigés par des gouvernements en Irlande, en Belgique et au Royaume-Uni. Ses livres les plus récents comprennent Reimagining Democracy : Lessons in Deliberative Democracy from the Irish Front Line (coécrit, Cornell University Press, 2019) et Deliberative Mini-Publics : Core Design Features (coécrit, Bristol University Press, 2021).

Jean-Michel Fourniau

Sociologue, je suis directeur de recherche à l’Université Gustave Eiffel, et enseignant à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Je me suis intéressé aux questions de démocratie en étudiant des contestations de l’implantation d’infrastructures de transport. Dans ces conflits, de nouvelles formes de débat public ont été inventées, puis institutionnalisées avec la création de la Commission nationale du débat public. Pour faire face aujourd’hui aux bouleversements de grande ampleur qu’impose le changement climatique, j’ai la conviction que la démocratie doit s’intensifier, permettre aux citoyens de conduire un indispensable changement de société. Pour y contribuer, j’ai créé il y a dix ans un vaste réseau de chercheurs sur la participation des citoyens à la vie démocratique et à la décision publique, le groupement d’intérêt scientifique du CNRS Démocratie et Participation. À ce titre, j’étais membre du comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat.

Marc Fesneau

Marc Fesneau est ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne depuis juillet 2020 dans le gouvernement de Jean Castex. Il était préalablement, depuis octobre 2018, ministre auprès du Premier ministre chargé des relations avec le Parlement dans le gouvernement d’Edouard Philippe. Marc Fesneau a été élu député de la première circonscription du Loir-et-Cher en 2017 et a présidé le groupe MoDem à l’Assemblée nationale entre 2017 et son entrée au Gouvernement.

Marine Fleury

Marine Fleury est docteur en droit de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne  et maîtresse de conférences en droit public à l’Université de Picardie Jules Verne. Ses recherches portent sur l’institutionnalisation des processus participatifs en droit français (Participer au sens de l’article 7 de la Charte de l’environnement, Politeia, 2020) et sur la fabrique d’un droit climatique par les processus participatifs (La convention citoyenne pour le climat : renouvellement du mode de gouvernement de la politique climatique, Pedone, 2021) ou l’action judiciaire ( avec C. Cournil, De “l’affaire du siècle” au “casse du siècle”, Revue des droits de l’Homme, 2021). Elle a participé au comité de juristes qui a accompagné les citoyens de la Convention citoyenne pour le climat dans l’expression juridique de leurs propositions.

John Gastil

John Gastil (PhD, Université du Wisconsin-Madison) est un professeur distingué au département des arts et sciences de la communication et des sciences politiques de l’Université d’État de Pennsylvanie, où il est chercheur principal au McCourtney Institute for Democracy. Les recherches de M. Gastil portent sur la théorie et la pratique de la démocratie délibérative. La National Science Foundation a soutenu ses recherches sur l’examen de l’initiative citoyenne de l’Oregon, le Parlement des citoyens australiens et les jurys américains. Ses livres les plus récents sont Legislature by Lot (Verso, 2019) avec Erik Olin Wright, Hope for Democracy (Oxford, 2020) avec Katherine R. Knobloch, et le roman Gray Matters (John Hunt, 2020).

Louis-Gaëtan Giraudet

Economiste avec une formation d’ingénieur, Louis-Gaëtan Giraudet est chargé de recherche à l’Ecole des Ponts ParisTech et au CIRED, où il développe des outils de modélisation et d’économie pour évaluer la politique environnementale dans le secteur résidentiel.

Hélène Guillemot

Après des études de physique et une première carrière de journaliste scientifique, Hélène Guillemot est aujourd’hui chercheuse (CNRS) au Centre Alexandre Koyré en sociologie et histoire des sciences. Ses travaux portent sur les sciences du climat – notamment la modélisation – et les rapports entre science et politique dans le problème du changement climatique.

Sophie Guillain

Urbaniste de formation, Sophie Guillain est Directrice générale et Associée de Res publica, société de conseil en concertation et dialogue collaboratif. Elle a participé à la conception du dispositif de la Convention citoyenne pour le Climat qu’elle a également animée. Au quotidien elle dirige des missions de management des parties prenantes pour la mise en place de politiques publiques locales et nationales : dans les quartiers, dans les communes, les régions, … en France et à l’étranger. Elle est également formatrice auprès d’élus et de cadres des collectivités : en concertation et pour leur prise de parole en public.

Mie Inouye

Mie Inouye est professeure d’études politiques au Bard College et, parallèlement, doctorante en sciences politiques et en études religieuses à l’université de Yale. Elle est titulaire d’une licence de l’université de Tufts et d’une maîtrise de l’université de Toronto. Ses recherches portent sur la théorie démocratique, les mouvements sociaux, la politique de l’identité, la pensée politique noire, la pensée politique américaine, les théories de l’action politique, la religion et la politique. Sa thèse, Antinomies of Organizing, reconstruit les théories de l’organisation politique à partir de la pratique des organisateurs des mouvements syndicaux et des droits civiques aux États-Unis au XXe siècle : William Z. Foster, Saul Alinsky, Myles Horton et Ella Baker. Cette thèse utilise leur praxis pour théoriser des formes d’organisation qui développent l’usage démocratique des personnes opprimées sur le plan racial et économique et soutient que la tradition américaine d’organisation offre à la théorie démocratique d’importants aperçus des modes et des fins de la participation démocratique.

Hélène Landemore

Hélène Landemore est professeure de sciences politiques à Yale, avec une spécialisation en théorie politique. Française (normande) d’origine, elle vit aux Etats-Unis, où elle est partie faire ses études de doctorat à l’université de Harvard, depuis 20 ans. Elle est entre autres l’auteure de Democratic Reason (Princeton University Press: 2013, Spitz prize 2015) et de Open Democracy (Princeton University Press 2020), où elle théorise un paradigme de démocratie populaire centré sur les citoyens ordinaires. Elle s’est passionnée pour la Convention citoyenne pour le climat, qu’elle a suivi en immersion pendant 9 mois et est l’une des organisatrices de la conférence. Plus d’information sur son travail sur www.helenelandemore.com. Suivez-là sur Twitter: @landemore

Jane Mansbridge

Jane Mansbridge, professeur émérite Charles F. Adams à la Harvard Kennedy School, est l’auteur, l’éditeur et le co-éditeur de nombreux livres et articles sur la démocratie, depuis son premier ouvrage Beyond Adversary Democracy (1980) jusqu’aux plus récents Deliberative Systems (2012), Political Negotiation (2015) et l’Oxford Handbook of Deliberative Democracy (2018). Elle a reçu le prix Johan Skytte en 2018 et a été présidente de l’American Political Science Association en 2012-2013.

Rabhya Mehrotra

Rabhya Mehrotra est étudiante en troisième année de licence à l’université de Yale, où elle étudie l’informatique et les sciences politiques. Elle s’intéresse à la question de la légitimité politique en relation avec les assemblées de citoyens et à la manière dont les technologies peuvent soutenir la délibération. Cet été, elle effectuera des recherches à Reykjavik sur le processus constitutionnel islandais de 2010 à 2013. Sur le campus, elle est rédactrice d’opinion pour le Yale Daily News et codirectrice de la Yale Politics Initiative.

Pratap Bhanu Mehta

Pratap Bhanu Mehta est un politologue basé en Inde. Il est l’ancien président du Center for Policy Research, le premier think tank indien et l’ancien Vice-Chancelier de l’Université Ashoka. Il a enseigné la théorie politique à Harvard, la faculté de droit de NYU, et l’université Jawaharlal Nehru. Il a été élu SSRC Fellow 2021. Il a aussi servi dans des rôles politiques  comme organisateur de la Commission nationale de la connaissance du Premier Ministre d’Inde et comme membre du Conseil de la sécurité nationale. Il est un fréquent contributeur et consultant éditorial pour le journal Indian Express. Il a reçu le prix Infosys 2011.

Claire Mellier-Wilson

Claire Mellier est une facilitatrice et une chercheuse. Elle a fait partie de l’équipe d’animation de la Climate Assembly UK et l’une des chercheures accréditées qui ont observé la Convention Citoyenne pour le Climat en France. Elle travaille actuellement avec le Centre for Climate Change and Social Transformation (CAST) de l’Université de Cardiff sur une analyse comparative des deux assemblées citoyennes pour le climat. Plus récemment, elle a été animatrice pour l’Assemblée écossaise pour le climat, le jury de citoyens pour le climat de Kendal et l’Assemblée pour le climat de North of Tyne. En 2020, en collaboration avec d’autres partenaires, elle a lancé l’Assemblée mondiale pour la COP26. Elle est l’auteur d’un récent article de Carnegie Europe intitulé “Getting Climate Citizens’ Assemblies Right”. Elle a également contribué à l’édition de mars-avril du New Internationalist sur les assemblées de citoyens.

Matthew Meyers

Matthew Meyers est un étudiant de première année à l’Université de Yale qui étudie les sciences politiques avec un certificat en statistiques et sciences des données. Ce printemps, il était étudiant dans le séminaire de la professeure Hélène Landemore sur la démocratie ouverte. Il est passionné par la lutte pour la réforme démocratique et pour l’action climatique. À Yale, il travaille avec Every Vote Counts, qui lutte pour l’engagement des jeunes en politique, et en dehors du campus, il est bénévole pour Represent Us, une organisation anti-corruption.

Vatsal Naresh

Vatsal Naresh est un doctorant en sciences politiques. Ses recherches portent sur la théorie démocratique, la violence politique et le constitutionnalisme. Il est co-éditeur de Constituent Assemblies (Cambridge University Press 2018), et de Negotiating Democracy and Religious Pluralism (Oxford University Press à paraître).

Thierry Pech

Directeur général du think tank Terra Nova, ancien élève de l’Ecole normale supérieure, Thierry Pech a été Co-président du Comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat, P-DG de la société Alternatives Economiques, Directeur général des Editions du Seuil, Secrétaire général du cercle de réflexion « La République des idées », Conseiller à la CFDT en charge des relations avec les intellectuels et producteurs d’expertise. Il a notamment publié, en 2017 Insoumissions. Portrait de la France qui vient, Seuil et, en 2011 Le temps des riches.

Anatomie d’une sécession, Seuil

Christiane Rafidinarivo

Christiane Rafidinarivo est Professeur Associé en Science Politique, Relations Internationales et Géopolitique à l’Institut d’Etudes Politiques Madagascar. Elle est Chercheur Invité au Centre de Recherche Politique CEVIPOF CNRS Sciences Po, France depuis 2014. Elle est Docteur Habilité à Diriger des Recherches en Science Politique, Université de La Réunion, France où elle est Chercheur Associé au Laboratoire de recherche sur les espaces Créoles et Francophones. Elle est spécialiste de la démocratisation et de l’analyse comparative sur les outre-mers.

Gilles-Laurent Rayssac

Fondateur et président de Res publica, Gilles-Laurent Rayssac a suivi une formation en économie et sciences politiques. Il est consultant et médiateur, expert de la concertation et du dialogue collaboratif auprès des organisations publiques et privées. Il enseigne à Sciences Po et à l’Université Paris Panthéon-Sorbonne. Il est membre du conseil d’administration de l’Institut de la concertation et de la participation citoyenne et a présidé le Comité d’orientation et de dialogue avec la société de Santé publique France. Il a contribué à la conception et l’animation de la Convention citoyenne pour le climat.

Graham Smith

Graham Smith est professeur de politique et directeur du Centre d’étude de la démocratie de l’université de Westminster, au Royaume-Uni. Il est un spécialiste de la théorie et de la pratique démocratiques, avec une expertise particulière dans les assemblées de citoyens. Il a notamment publié Democratic Innovations : Designing Institutions for Citizen Participation (Cambridge, 2009) et Can Democracy Safeguard the Future ? (Polity, 2021). Il est président du réseau de connaissances sur les assemblées climatiques (KNOCA) établi par la Fondation européenne pour le climat.

Jane Suiter

Jane Suiter est professeur à l’école de communication de la Dublin City University. Ses recherches portent sur l’environnement de l’information dans la sphère publique et en particulier sur l’intensification de la délibération et la lutte contre la désinformation. Elle est chargée de recherche principale à l’Assemblée des citoyens irlandais sur l’égalité des sexes et est co-Responsable de la Recherche sur l’Assemblée des citoyens irlandais (2016-2018) et la Convention constitutionnelle irlandaise (2012-2014). Elle est également membre fondateur de We the Citizens (2011), la première expérience délibérative d’Irlande. Elle est membre du Stewarding Group de l’Assemblée des citoyens écossais et membre du réseau FutureDemocracy de l’OCDE. Elle a publié dans plus de 30 revues, dont Science, International Journal of Political Science, Electoral Studies, Politics et International Journal of Communication, et est l’auteur de trois ouvrages, dont Reimagining Democracy : Lessons in Deliberative Democracy from the Irish Frontline, publié par Cornell University Press.

Audrey Tang

Audrey Tang est la ministre taïwanaise du numérique chargée de l’innovation sociale. Audrey est connue pour avoir revitalisé les langages informatiques Perl et Haskell, ainsi que pour avoir créé le tableur en ligne EtherCalc en collaboration avec Dan Bricklin. Dans le secteur public, Audrey a siégé au comité des données ouvertes du conseil national de développement de Taïwan et au comité du programme d’enseignement de base sur 12 ans ; elle a également dirigé le premier projet de réglementation en ligne du pays. Dans le secteur privé, Audrey a travaillé comme consultante pour Apple sur la linguistique informatique, pour Oxford University Press sur la lexicographie des foules et pour Socialtext sur la conception des interactions sociales. Dans le secteur social, Audrey contribue activement à g0v (“gov zero”), une communauté dynamique axée sur la création d’outils pour la société civile, avec l’appel à “fork the government”.

Sébastien Treyer

Sébastien Treyer est directeur général de l’Iddri depuis janvier 2019 (il avait rejoint l’institut en 2010 en tant que directeur des programmes), également président du comité scientifique et technique du Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) et membre de la Lead Faculty du réseau Earth System Governance.